Tuberculose

Près d’un tiers de la population mondiale est actuellement atteinte de tuberculose latente. 5 à 10% des personnes infectées risquent de développer la maladie au cours de leur vie. En Belgique, l’actuelle augmentation de la précarité et la résistance croissante aux antibiotiques font de la tuberculose un réel problème de santé publique.

La tuberculose, c’est quoi ?

La tuberculose est une maladie infectieuse qui touche principalement les poumons. Elle peut aussi toucher d’autres organes : cerveau, os, ganglions, reins…

Vaccination contre la tuberculose

La vaccination contre la tuberculose est recommandée aux personnes particulièrement exposées au risque d’infection, à savoir :

  • Les enfants de moins de 5 ans avec des parents provenant des pays où la tuberculose est encore endémique ou qui voyagent fréquemment dans leur pays d’origine
  • Les travailleurs évoluant dans des unités de soins aux tuberculeux, qu’ils fassent ou non partie du personnel de l’hôpital
  • Les travailleurs actifs dans des laboratoires de biologie clinique, humaine et vétérinaire, dans lesquels des produits infectés par le bacille de la tuberculose sont manipulés, de même que les travailleurs préposés à l’entretien des animaux de laboratoire
  • Les coopérants actifs dans un pays où la maladie est répandue, surtout s’ils travaillent dans le secteur de la santé

Certains travailleurs hospitaliers doivent se soumettre au moins une fois par an à un test à la tuberculine appelé intra-dermo-réaction.

Voyageurs

Les touristes, en règle générale, ne doivent pas se faire vacciner avant un voyage de courte durée.

Par contre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande la vaccination chez les enfants et les jeunes adultes qui envisagent un séjour d’au moins quelques mois dans un pays où la tuberculose reste fort présente. En particulier si ceux-ci visitent de la famille dans le pays où ils se rendent.

En Belgique, on ne diagnostique plus qu’environ 1.000 nouveaux cas de tuberculose par an. Comme dans la plupart des pays occidentaux, la maladie a fortement reculé.

La tuberculose peut toucher n’importe qui, toutefois, elle est plus fréquente chez les personnes provenant des pays où la tuberculose est encore endémique, les personnes précarisées ou les sans-abri.

Le vaccin de la tuberculose, appelé vaccin « BCG », est un vaccin à virus atténué. Il est préparé à base d’une souche atténuée de bacille tuberculeux.

Une dose de vaccin suffit. Le degré de protection contre les formes pulmonaires de la maladie est de 50%. Les meilleurs résultats de vaccination sont obtenus chez les jeunes enfants : les formes graves de la maladie, plus fréquentes à ces âges, sont évitées dans 70 à 80% des cas. L’effet protecteur du vaccin s’installe après 5 à 10 semaines et perdure pendant 10 à 15 ans.

Comment est administré le vaccin ?

Le vaccin BCG est injecté par voie intradermique dans le bras. Si l’injection est correctement réalisée dans le derme, on voit apparaître une papule cutanée de +/- 8 mm qui disparaît rapidement. Après environ trois semaines, un nodule dur se développe à l’endroit où l’injection a été réalisée. Celui-ci s’ulcère parfois et guérit après 3 à 4 mois tout en laissant une cicatrice.

Vaccins disponibles

Le vaccin contre la tuberculose a été retiré du marché belge par le fabricant. Une pharmacie peut, en théorie, commander le vaccin à l’étranger, mais toutes n’acceptent pas de le faire. Seuls quelques départements pédiatriques universitaires ont encore le vaccin en stock. Les dispensaires du VRGT et du FARES ne délivrent plus de vaccin et n’en ont plus en stock.

Pour connaître l’ensemble des contre-indications, référez-vous à la notice des vaccins, disponible sur le site de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps).

Le vaccin contre la tuberculose ne doit pas être administré à des personnes dont les défenses immunitaires sont amoindries en raison d’une maladie ou d’un traitement médicamenteux.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, votre pédiatre ou votre pharmacien.

Pour connaître les effets indésirables, référez-vous à la notice des vaccins, disponible sur le site de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (afmps).

Effets indésirables courants communs à tous les vaccins injectables

Chez 1 à 10% des personnes vaccinées et dont le système immunitaire fonctionne normalement, on observe quelques réactions, telles que :

  • Un gonflement des ganglions au niveau de l’aisselle ou du cou qui se résorbe après 2-3 mois
  • Un abcès à l’endroit de l’injection avec un suintement de la lésion post-vaccination
  • Une cicatrice

En cas d’inquiétude après une vaccination, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.