Questions fréquentes
Se faire vacciner, c’est se protéger contre des maladies qui peuvent être mortelles ou avoir de graves conséquences sur la santé.
Se faire vacciner, c’est aussi protéger contre des maladies très contagieuses les personnes de son entourage (famille, amis, collègues…) qui sont plus vulnérables ou qui ne sont pas vaccinées.
Lors d’une vaccination, des fragments ou une faible quantité d’un virus ou d’une bactérie, tués ou affaiblis, sont introduits dans l’organisme. La maladie provoquée habituellement par le microbe ne se déclenche pas. Mais le système immunitaire réagit malgré tout : il produit des substances destinées à combattre ce microbe. On les appelle des « anticorps ».
Si, par la suite, l’organisme est infecté par le « vrai » microbe, les défenses immunitaires activées précédemment par le vaccin reconnaissent plus rapidement « l’intrus ». Elles peuvent alors le neutraliser avant que la maladie ne se déclare.
Non, la vaccination n’engendre pas les mêmes conséquences que la maladie. Dans un vaccin, la capacité qu’a le microbe, ou la toxine, de rendre malade a été diminuée ou supprimée. En revanche, sa capacité à stimuler les défenses immunitaires a été préservée. Autrement dit : on lui enlève le pouvoir d’occasionner la maladie mais pas celui de pousser nos défenses immunitaires à réagir en produisant des anticorps.
Certaines vaccinations peuvent, dans de rares cas, engendrer des effets indésirables qui, parfois, ressemblent aux effets de la maladie, mais atténués. Par exemple, pour la vaccination contre le RRO, une fièvre et/ou une rougeur de la peau, du visage et du cou peuvent occasionnellement se manifester 6 à 12 jours plus tard, chez 1 à 3 personnes sur 20. Cela ne dure que 2 ou 3 jours. Les enfants présentant ces symptômes après la vaccination ne sont pas contagieux, car le virus vaccinal n’est pas transmissible.
Voir aussi : La vaccination, c’est quoi ?
Comme tous les médicaments, les vaccins peuvent avoir des effets indésirables (ce terme est utilisé dorénavant à la place du terme « effets secondaires »), c’est-à-dire une réaction du corps non souhaitée après leur utilisation.
La plupart des réactions indésirables liées aux vaccins sont mineures et passagères.
Les effets indésirables les plus fréquents sont une légère fièvre, une douleur, une rougeur ou un gonflement à l’endroit où la piqûre du vaccin a été réalisée.
Les effets indésirables graves sont très rares. On entend par effets graves ceux qui provoquent une hospitalisation, une incapacité importante ou qui mettent la vie de la personne vaccinée en danger. Elles font l’objet de recherches approfondies quand elles se produisent.
Le choc anaphylactique est une réaction allergique sévère et très rare. La majorité de ces chocs sont liés à l’alimentation, à des médicaments et à des piqûres d’insectes. Le choc anaphylactique peut arriver 1 fois sur 1 million de vaccinations et doit être traité immédiatement. Il se produit habituellement dans les 15-20 minutes qui suivent l’injection. Avec une bonne prise en charge, il se résout sans séquelles.
Il ne faut pas confondre le choc anaphylactique avec un simple évanouissement lié à une chute de tension causée par la peur de l’injection et qui n’a pas de lien avec le vaccin. Dans ce cas, il faut asseoir ou coucher la personne pendant environ 15 minutes, car le risque le plus important dans ce cas est de tomber et de se faire mal.
Dans les notices des vaccins, tous les effets indésirables qui ont été observés suite à une vaccination doivent être décrits par ordre de fréquence, mais cela ne veut pas dire qu’il y a une relation causale entre le vaccin et l’effet indésirable. En effet, il n’a pas été prouvé si la vaccination a causé l’effet indésirable ou s’il s’agit seulement d’une association temporelle.
Un vaccin est un médicament et est soumis à des réglementations similaires voire même plus strictes car il est administré à des personnes qui ne sont pas malades.
Plus d’informations : www.afmps.be ou www.cbip.be
- Les vaccins vivants atténués
Ils renferment une forme vivante mais atténuée du microbe. Il a été affaibli pour diminuer sa capacité à rendre malade mais juste assez pour que le vaccin soit efficace.
- Les vaccins inactivés (ou « tués »)
Ils renferment une forme inactivée du microbe. Il a été « tué », généralement par l’emploi d’un produit chimique.
- Les vaccins en sous-unités
Ils renferment des morceaux du microbe.
- Les vaccins conjugués
Ils contiennent un morceau du microbe associé à une protéine pour permettre une meilleure réponse immunitaire chez l’enfant, même très jeune.
Oui. Pour des raisons médicales, il est parfois justifié de ne pas administrer un vaccin ou de reporter son administration à plus tard.
Ainsi, il vaut mieux reporter la vaccination en cas de maladie modérée ou sévère ou en cas de fièvre de plus de 38,5°C.
De plus, certaines personnes ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons liées à leur état de santé (maladie grave, défenses immunitaires affaiblies…). On parle de « contre-indications » à la vaccination.
Ces contre-indications varient d’un vaccin à l’autre et peuvent être temporaires.
Avoir fait une réaction allergique sévère (choc anaphylactique) à une dose précédente du vaccin est une contre-indication formelle à une nouvelle vaccination.
Oui, il peut se faire vacciner.
Reporter une vaccination, c’est reporter la protection qu’offre le vaccin contre la maladie. Il est donc déconseillé de la retarder, sauf contre-indication sérieuse.
Il est uniquement déconseillé de procéder à certaines vaccinations si l’enfant est fortement souffrant et notamment s’il présente une forte fièvre (température au-delà de 38,5°C). Dans ce cas, il est préférable de reporter de quelques jours l’administration du vaccin.
En pareilles circonstances, le mieux est de s’adresser au médecin traitant qui suit votre enfant. En effet, le médecin pourra déterminer s’il y a lieu de reporter ou non la vaccination.
La quasi-totalité des allergies ne sont pas des contre-indications à la vaccination.
En pratique, celle qui pose souvent question est l’allergie aux œufs. En effet, certains vaccins, préparés à partir de virus cultivés sur des œufs, peuvent contenir de petites quantités de protéines d’œuf. Dans ce cas, le risque d’une réaction allergique dépend de la quantité de protéine d’œuf dans le vaccin et de la sévérité de l’allergie.
La plupart des vaccins contre la grippe en contiennent seulement des traces (>1 microgramme par dose) et peuvent être utilisés en toute sécurité chez la plupart des personnes allergiques. Il n’y a donc plus de contre-indications formelles à la vaccination contre la grippe pour les personnes présentant une allergie aux œufs.
Les personnes ayant déjà présenté une allergie sévère à l’œuf (ou à des aliments contenant des œufs) – par exemple un œdème de Quincke, une détresse respiratoire… – devraient se faire vacciner de préférence dans un milieu hospitalier où une allergie sévère peut être prise en charge plus facilement. Les personnes ayant seulement présenté des rougeurs de la peau et des démangeaisons, telles que de l’urticaire, peuvent se faire vacciner sans problème.
La seule contre-indication à la vaccination contre la grippe est une réaction sévère lors d’une vaccination précédente contre cette maladie. Les personnes qui ont eu une réaction allergique sévère au vaccin de la grippe ne peuvent donc pas se faire vacciner à nouveau.
Les vaccins contre la fièvre jaune et les vaccins contre la rage contiennent une quantité plus élevée de protéines d’œufs, la décision de vacciner doit résulter d’une discussion avec le professionnel de santé vaccinateur. Elle dépendra de l’ampleur des réactions allergiques et de la nécessité de la vaccination.
Les vaccins contre le RRO (rougeole-rubéole-oreillons) et le RROV (rougeole-rubéole-oreillons-varicelle) ne sont pas préparés à partir de virus cultivés sur des œufs. Leur processus de production se fait à partir d’embryon de poussin, la quantité de protéine d’œuf y est dès lors négligeable. Il est prouvé que ce vaccin peut être administré sans problème à des enfants allergiques à l’œuf, même chez les enfants ayant eu des réactions anaphylactiques aux œufs. Si vous êtes inquiets, il est possible de réaliser la vaccination en milieu hospitalier.
Plus d’informations : Que trouve-t-on dans un vaccin ?
Même si au quotidien on ne croise plus fréquemment des maladies pour lesquelles il existe un vaccin, la plupart des microbes (bactéries, virus…) qui les causent existent encore et sont toujours en circulation. Si on ne vaccine plus, les maladies réapparaîtront.
Ces microbes restent une menace pour les personnes qui ne peuvent être vaccinées en raison de leur état de santé ou qui ne le sont pas assez, notamment si elles n’ont pas effectué un rappel de vaccination ou si elles ne sont pas vaccinées.
Si la majorité de la population est vaccinée, cela empêche les microbes de circuler. La minorité non vaccinée, ou pas totalement immunisée malgré une vaccination, est alors protégée.
Beaucoup de maladies évitables par vaccination, peu fréquentes chez nous, sévissent encore ailleurs en Europe et dans le monde. Les voyageurs non vaccinés peuvent les contracter et, à leur retour, contaminer les personnes non protégées.
S’il n’existait pas de vaccins ou si on cessait de se faire vacciner, il y aurait beaucoup plus de personnes touchées par des maladies infectieuses, beaucoup plus de complications graves causées par ces maladies et davantage de décès.
Pour certaines maladies, il y aurait des épidémies régulières.
C’est ce qui se passe dans les pays où la vaccination n’est pas suffisamment pratiquée, pour des raisons liées à l’hésitation vaccinale, à la possibilité d’accès aux vaccins ou lorsque la vaccination est interrompue parce qu’une guerre éclate, par exemple.
Comme tous les médicaments, les vaccins peuvent provoquer des effets indésirables (ce terme est utilisé dorénavant à la place du terme « effets secondaires »).
La plupart des réactions indésirables que l’on observe après l’administration d’un vaccin sont mineures et passagères.
Dans le cas des vaccins injectables, les effets indésirables les plus courants sont, pour plus d’une personne sur 10 vaccinées, une douleur, un gonflement ou une rougeur à l’endroit où la piqûre a été réalisée. On peut aussi observer une légère fièvre, avec des douleurs musculaires ou articulaires, chez moins d’une personne sur 10 vaccinées.
Les effets indésirables graves sont très rares. Les réactions allergiques, par exemple, surviennent dans 1 cas sur 1 million de vaccinations.
Les effets indésirables graves qui entraînent une hospitalisation, une incapacité importante voire un danger vital pour la personne vaccinée sont très rares.
Des réactions allergiques sévères peuvent survenir très exceptionnellement après une vaccination (1 cas sur 1 million de vaccinations). On parle de « choc anaphylactique », il arrive habituellement dans les 15-20 minutes qui suivent l’injection du vaccin. Un traitement approprié doit alors être administré.
L’apparition d’un des symptômes décrits ci-dessous nécessite d’immédiatement contacter un médecin ou un service d’urgences :
- une éruption cutanée (rougeurs) pouvant s’accompagner de démangeaisons (urticaire) ou de bulles ;
- un gonflement des yeux et du visage ;
- une difficulté à respirer ou à avaler ;
- une chute soudaine de la tension artérielle et une perte de connaissance.
En administrant plusieurs vaccins grâce à une seule piqûre (vaccin combiné), on augmente le confort de la personne en limitant le nombre d’injections qu’elle reçoit. De plus, on évite de multiplier les consultations auprès de vaccinateurs ou de centres de vaccination.
Si, au cours la même consultation, il y a plusieurs piqûres à des points d’injection différents, on parle de vaccins « co-administrés ».
Un vaccin « combiné » est un vaccin qui contient des protections contre plusieurs maladies. Les différentes préparations vaccinales sont dans une même seringue préremplie.
Pendant la grossesse, surtout au troisième trimestre, le bébé reçoit des anticorps de sa mère. La même protection se transmet également pendant l’allaitement. Toutefois, l’immunité transmise par la mère concerne uniquement les infections vis-à-vis desquelles la maman a fabriqué des anticorps. De plus, la protection diminue rapidement au fil du temps.
La vaccination de l’enfant à partir de 2 mois (8 semaines) permet de le protéger contre des maladies potentiellement graves quand il est très vulnérable.
Plus tard, l’organisme de l’enfant va progressivement construire d’autres défenses immunitaires, au contact des différents microbes qu’il croisera en grandissant.
Il existe des vaccins co-administrés et combinés. On utilise beaucoup ces vaccins combinés chez les jeunes enfants.
Des études scientifiques ont montré que l’administration de plusieurs vaccins en même temps n’est pas dangereuse pour le système immunitaire. Très efficace, celui-ci peut en effet gérer des millions de micro-organismes en même temps. Les bébés ont une capacité énorme à répondre à plusieurs vaccins ainsi qu’à d’autres stimulations (bactéries, virus…) présentes dans l’environnement. Dès la naissance, les bébés sont exposés naturellement à des milliers de milliards de bactéries.
De plus, les médecins n’administrent pas n’importe quels vaccins ensemble. Il n’y a pas d’improvisation : toute nouvelle combinaison fait l’objet d’études scientifiques avant d’être autorisée.
Les experts vérifient notamment que les préparations vaccinales sont compatibles, qu’administrer les vaccins au même moment ne réduit pas l’efficacité de chacun ni n’augmente les risques d’effets indésirables.
Une bonne hygiène de vie – avoir une alimentation saine, un sommeil réparateur, faire de l’exercice, ne pas fumer… – ne remplace pas la vaccination.
Au fil des siècles, les progrès intervenus au niveau des conditions de vie (approvisionnement en eau potable, système d’égouttage, promiscuité moindre, meilleure alimentation, meilleur système de santé…) ont grandement amélioré l’état de santé de millions de personnes. Cependant, l’amélioration des conditions de vie ne permettent pas de se protéger à 100%.
Malgré ces avancées, des épidémies de maladies évitables par vaccination se déclarent encore à l’heure actuelle, parce que les gens ne sont pas vaccinés ou ne le sont pas complètement. Des maladies comme la rougeole et la coqueluche sont excessivement contagieuses, même si l’hygiène et les conditions de vie sont bonnes.
L’allaitement participe à la protection du bébé contre les infections parce que le lait maternel renferme des protéines qui stimulent son système immunitaire. C’est précieux pour le bébé mais cela ne suffit pas à le protéger complètement ni suffisamment longtemps.
L’allaitement n’est pas un substitut de la vaccination du bébé. Allaitement et vaccins sont complémentaires. Il n’est pas nécessaire d’arrêter l’allaitement maternel à cause de la vaccination de l’enfant ou de la mère (sauf des précautions à prendre en cas de vaccination contre la fièvre jaune). Il n’est pas nécessaire non plus de retarder la vaccination de l’enfant parce qu’il est allaité.
Les relations sexuelles non protégées sont le mode de transmission le plus fréquent du virus de l’hépatite B. Dès lors, il peut paraître surprenant que l’on conseille la vaccination contre cette maladie à l’âge de 2 mois.
En fait, il existe un autre mode de transmission de l’hépatite B, auquel on songe moins mais qui n’est pas si rare : la contamination peut survenir via les petites plaies, les morsures, les égratignures et la salive contaminée par le sang.
L’hépatite B est une maladie grave parce qu’elle peut devenir chronique et provoquer, bien des années plus tard, une cirrhose ou un cancer du foie. Plus les enfants sont infectés jeunes par la maladie, plus le risque de développer un cancer du foie sera important. En effet, si un bébé est affecté par l’hépatite B durant sa première année de vie, le risque de développer une hépatite chronique est de plus de 80%. Durant les trois années suivantes, les risques diminuent, mais restent importants (30 à 50%). C’est l’une des raisons pour lesquelles on recommande de vacciner les bébés à l’âge de 2 mois.
En plus, à cet âge, la vaccination contre l’hépatite B protège pratiquement à 100% les bébés vaccinés. Ce taux est moindre lorsqu’on vaccine plus tardivement dans la vie.
Plus d’informations : Hépatite B
La seule vaccination légalement obligatoire en Belgique est la vaccination contre la poliomyélite.
Plusieurs vaccinations sont toutefois exigées pour qu’un enfant puisse fréquenter un milieu d’accueil agréé par l’Office de la Naissance et de l’Enfance (crèche, accueillant(e), pré-gardiennat, maison d’enfants…). Non seulement ces vaccins protègent votre enfant de manière individuelle, mais ils sont obligatoires dans un but de protection de la santé des enfants sur le plan de la collectivité. De plus, la vaccination généralisée permet de protéger les nourrissons qui ne sont pas encore en âge d’être vaccinés.
Dans ces collectivités :
- les vaccins exigés sont ceux contre la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche, les infections à Haemophilus influenzae de type b, la rougeole, la rubéole et les oreillons.
- les vaccins fortement conseillés sont ceux contre le pneumocoque, la méningite à méningocoques C et l’hépatite B.
Même si l’enfant ne fréquente pas un milieu d’accueil, toutes ces vaccinations sont également fortement recommandées sur base des avis du Conseil Supérieur de la Santé. Le Programme de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles préconise de suivre un calendrier de vaccination déterminé et offre gratuitement les vaccins recommandés.
Plus d’informations : Milieux d’accueil et petite enfance
Se faire vacciner, c’est un geste de protection individuelle et collective.
En effet, en se protégeant contre une maladie transmissible, on protège également les personnes de notre entourage. Plus il y a de personnes vaccinées contre une maladie, moins le virus ou la bactérie circulent dans la population, ce qui protège notamment les personnes non vaccinées. Réduire le nombre de personnes susceptibles de transmettre la maladie est d’autant plus important que l’infection concernée est très contagieuse (comme la rougeole ou la grippe, par exemple).
On limite aussi les risques de voir tomber malades ceux chez qui la réponse au vaccin n’est pas optimale et ceux qui ne peuvent pas recevoir de vaccin pour des raisons médicales ou de circonstances (bébés non encore vaccinés, certaines personnes pour lesquelles la vaccination est médicalement contre-indiquée…). Par exemple, quand l’entourage d’un nouveau-né se fait vacciner contre la coqueluche, il évite au bébé d’être contaminé avant d’atteindre l’âge d’être vacciné.
Avant d’introduire un vaccin dans un schéma de vaccination, les experts pèsent le pour et le contre : ils comparent le risque associé à un vaccin (effets indésirables éventuels) et ses bénéfices attendus pour la santé des personnes vaccinées et la collectivité. C’est la balance bénéfice-risque.
Seules les vaccinations qui présentent un réel bénéfice sont introduites.
Aucune décision n’est définitive. Les recommandations sont réévaluées régulièrement en fonction des données recueillies par des systèmes de surveillance nationaux et européens. Ces systèmes de pharmacovigilance, qui couvrent des millions de personnes, repèrent les complications éventuelles d’un vaccin après sa mise sur le marché.
La couverture vaccinale, c’est la proportion de la population qui est vaccinée contre une maladie donnée.
Il est important de maintenir une couverture vaccinale élevée, même pour des maladies qui ont disparu ou qui sont devenues très rares en Belgique. Une couverture faible permet la réapparition de ces maladies.
Plus d’informations : Quels sont les bénéfices individuels et collectifs de la vaccination ?
Le principal ingrédient de la plupart des vaccins est le microbe (ou une partie du microbe) qui cause la maladie visée, qui a été tué ou atténué pour le rendre inoffensif. Il peut aussi s’agir d’une anatoxine, mais inactivée.
Habituellement, un vaccin renferme aussi de l’eau stérile ou une solution salée.
Enfin, certains vaccins peuvent contenir, en quantité minime et réglementée :
-
- des conservateurs antibiotiques (néomycine, polymyxine ou streptomycine). Ils servent à empêcher que des bactéries contaminent le vaccin ;
- des stabilisants (sucrose, gélatine, lactose-sorbitol, aminoacides ou sels d’aminoacides). Ils maintiennent la qualité du vaccin pendant sa durée de conservation ;
- un adjuvant. C’est une substance qui améliore considérablement l’efficacité de la vaccination car elle stimule la réponse immunitaire au vaccin. Il s’agit très souvent d’un sel d’aluminium.
Si vous souhaitez connaître les composantes d’un vaccin, consultez le site de l’afmps.
Plus d’informations : La vaccination, c’est quoi ?
Un adjuvant est une substance ajoutée à un vaccin pour améliorer la réponse du système immunitaire face au microbe contre lequel protège le vaccin.
L’ajout d’adjuvant est indispensable dans la majorité des vaccins « tués » si l’on veut déclencher une réponse immunitaire entraînant une bonne protection.
L’emploi d’adjuvants dans les vaccins permet, par ailleurs, de réduire le nombre d’injections nécessaires.
Il existe différents types d’adjuvants, comme le phosphate de calcium, l’aluminium, l’émulsion huile-dans-eau, les liposomes… Les doses d’adjuvants présentes dans les vaccins sont très réglementées et les contrôles sont nombreux.
On ajoute à certains vaccins des adjuvants, pour obtenir une meilleure réponse du système immunitaire. L’ajout d’adjuvants est indispensable dans la majorité des vaccins « tués » si l’on veut déclencher une réponse immunitaire entraînant une bonne protection.
Il existe différents types d’adjuvants, comme le phosphate de calcium, l’émulsion huile-dans-eau, les liposomes, les sels d’aluminium…
A ce jour, l’aluminium est l’adjuvant le plus utilisé dans le monde. On le retrouve dans différents vaccins courants. Il entre dans certaines compositions depuis près d’un siècle. Il est considéré comme le plus efficace et le mieux toléré.
L’aluminium est présent dans notre environnement. La dose d’aluminium qui se retrouve dans un vaccin est minime comparée à la dose que le bébé va recevoir dans son alimentation, quelle qu’elle soit… Le fait que l’aluminium arrive via injection dans le corps du bébé n’est pas différent que lorsqu’il est digéré lors de son alimentation. L’estomac du bébé, non encore mature, est en effet poreux. Lorsque l’on prend en compte la vaccination pendant les 6 premiers mois de vie, suivant le schéma recommandé en Fédération Wallonie-Bruxelles, on arrive à plus ou moins 2,8 mg d’aluminium absorbé. En comparaison l’allaitement maternel pendant 6 mois amène plus ou moins 7 mg et le lait en poudre pendant 6 mois amène près de 40 mg.
Plus d’informations : La vaccination, c’est quoi ?
A ce jour, les sels d’aluminium (phosphate et surtout hydroxyde d’aluminium) constituent l’adjuvant le plus utilisé dans le monde. Ils entrent dans la composition de nombreux vaccins courants et, pour certains, depuis près d’un siècle. Leur emploi répond à une règlementation stricte : les doses permises sont définies et les contrôles sont nombreux. Les quantités utilises dans les vaccins sont extrêmement faibles (moins d’1 mg par dose). Lorsque l’on prend en compte la vaccination pendant les 6 premiers mois de vie, suivant le schéma recommandé en Fédération Wallonie-Bruxelles, on arrive à plus ou moins 2,8 mg d’aluminium absorbé. En comparaison l’allaitement maternel pendant 6 mois amène plus ou moins 7 mg et le lait en poudre pendant 6 mois amène près de 40 mg. Le fait que l’aluminium arrive via injection dans le corps du bébé ne change rien par rapport au fait qu’il est digéré lors de son alimentation. L’estomac du bébé, non encore mature, est en effet poreux.
Ces quinze dernières années, il y a eu des controverses régulières à propos des effets indésirables supposés des sels d’aluminium.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est penchée sur la question. A la lueur des données disponibles à ce jour à l’échelle internationale, elle a décidé que l’on pouvait continuer à employer des vaccins contenant des sels d’aluminium.
L’OMS estime en effet que les principales réactions connues et imputables à l’aluminium des vaccins sont des réactions inflammatoires locales (à l’endroit où la piqûre a été réalisée). Il n’y a actuellement aucune raison de remettre en cause les nombreux vaccins contenant de l’aluminium. Selon les experts, ce serait se priver à tort de la protection qu’ils assurent face à des maladies infectieuses graves.
Plus d’informations : La vaccination, c’est quoi ?
Certains vaccins contiennent en quantité infime des dérivés de mercure (thimérosal, thiomersal ou timerfonate). Le thiomersal est un composé organique contenant du mercure qui est ajouté à certains vaccins pour mieux les conserver. C’est l’agent conservateur le plus fréquemment utilisé pour les vaccins qui se présentent en flacons multidoses.
La présence de ces agents conservateurs à base de mercure a soulevé des inquiétudes : ne sont-ils pas dangereux, surtout pour les jeunes enfants ? L’accumulation de mercure, à la suite des vaccinations régulières programmées chez les nourrissons, ne risque-t-elle pas avoir des effets toxiques, notamment au niveau du système nerveux ?
Les experts de l’EMA, l’Agence européenne des médicaments, ont examiné la question. Ils ont conclu qu’il n’existe aucune donnée probante attestant que la quantité de thiomersal utilisée dans les vaccins représente un risque pour la santé. Toutefois, en vertu du principe de précaution, ils ont conseillé d’utiliser si possible des vaccins qui ne contiennent pas de dérivés de mercure.
Aujourd’hui, en Belgique, les vaccins destinés aux enfants ne contiennent plus de mercure.
La vaccination est le moyen le plus efficace pour se protéger contre certaines maladies. Il y a un consensus scientifique mondial en la matière : c’est l’intervention de santé publique la plus efficace au monde, avec l’eau potable et les égouts.
La vaccination sauve deux à trois millions de vie chaque année, selon l’Organisation mondiale de la Santé. Aussi, en Belgique, un grand nombre d’hospitalisations, de séquelles et de décès sont évités chaque année grâce à la vaccination.
Toutefois, aucun vaccin n’est efficace à 100%.
La plupart des vaccins administrés aux enfants ont un taux de succès de 90 à 95%, par exemple.
Il peut arriver qu’un vaccin ne procure pas une protection suffisante et que la personne tombe malade malgré tout. En pareil cas, cependant, elle ne développera en général qu’une forme légère de la maladie.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène. Voici les principaux :
- le vaccin lui-même
Certains vaccins déclenchent mieux que d’autres une réponse du système immunitaire. Cela dépend de leur composition (antigène, adjuvant…). Le vaccin contre la rougeole, par exemple, protège 95% des enfants qui le reçoivent. Le vaccin contre la typhoïde protège pour sa part 65 à 75% des personnes vaccinées.
- l’âge
Les personnes jeunes et en bonne santé répondent mieux aux vaccins que des personnes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple par une maladie chronique ou par l’âge. Le taux de protection du vaccin contre la grippe est de 60 à 70% chez les adultes en bonne santé contre 40 à 50% chez les personnes de plus de 80 ans.
Par ailleurs, conserver le vaccin dans le respect de la chaîne du froid (entre 2 et 8°C) jusqu’à son administration et l’injecter à l’endroit recommandé contribuent à la qualité et à la bonne efficacité du vaccin.
Plus d’informations : Comment se déroule une vaccination ?
Le développement d’un vaccin est très long, entre autres à cause des études et des tests qui sont exigés par les autorités pour autoriser sa mise sur le marché. Le temps consacré aux tests est deux fois plus long que le temps consacré à sa production. Sa commercialisation est soumise aux mêmes règles que celles en vigueur pour les médicaments.
Les producteurs de vaccins sont tenus de démontrer l’efficacité de leur produit et leur absence de toxicité aux doses envisagées pour générer une bonne protection.
La sécurité des vaccins est évaluée avant qu’ils n’arrivent en pharmacie, dans le cadre d’une procédure d’« autorisation de mise sur le marché », le plus souvent européenne et plus rarement nationale. Un vaccin ne peut pas être mis en vente s’il n’a pas reçu cette autorisation.
Plus d’informations : Comment un vaccin est-il mis sur le marché ?
Avant d’être mis sur le marché, un vaccin est testé en laboratoire et via des modèles informatiques. Il sera ensuite testé sur des animaux dont le système immunitaire est proche de celui des humains, afin de déterminer que le vaccin n’a pas d’effet indésirables graves. S’en suivent des tests cliniques en trois phases sur des humains (adultes d’abord et enfants après). Les chercheurs vérifient des aspects comme le pouvoir immunogène du vaccin en fonction des doses administrées, le schéma de vaccination à observer, la tolérance des personnes vaccinées avec la formulation finale, les éventuels effets indésirables ou encore l’interaction avec d’autres vaccins.
Une fois toutes ces étapes passées et les autorisations obtenues de la part des autorités scientifiques et économiques, le vaccin est mis sur le marché. En moyenne, l’ensemble du processus prend 7 ans.
Après la mise sur le marché, une 4ème phase de pharmacovigilance est mise en place de manière permanente. Il y a trois niveaux de surveillance, un niveau belge (AFMPS), un niveau européen (EMA) et un niveau mondial (OMS).
Les phases des tests cliniques sont :
Phase 1 : constituée de 20 à 100 volontaires, elle vise à déterminer que le vaccin est sûr et efficace et qu’il n’y a pas d’effets indésirables importants.
Phase 2 : plusieurs centaines de volontaires testent le vaccin afin de déterminer l’existence d’effets indésirables à court terme, faire le lien entre dose nécessaire et effet indésirable et établir la réponse immunitaire.
Phase 3 : des centaines ou des milliers de volontaires sont testés pour comparer des groupes vaccinés aux groupes non vaccinés. Ces tests finalisent la détermination de l’efficacité et la sûreté des vaccins, ainsi que les effets secondaires les plus communs.
Plus d’informations : Comment un vaccin est-il mis sur le marché ?
Les laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent les vaccins sont des opérateurs privés.
Les entreprises du secteur privé de tous les secteurs ont un intérêt légitime à tirer profit de leurs produits. L’industrie pharmaceutique ne fait pas exception. Cependant, il faut savoir qu’il existe une grande différence financière entre le secteur des médicaments et celui des vaccins. L’industrie pharmaceutique ne fait pas son plus grand profit via la vente de vaccins, mais principalement via la vente de médicaments du quotidien et des produits de parapharmacie. Une des raisons est que, par exemple, les patients atteints de maladies chroniques doivent prendre leurs médicaments toute leur vie, alors que les vaccins ne sont généralement administrés que quelques fois.
Le secteur des vaccins est également moins intéressant, car la production de vaccins est beaucoup plus complexe et coûteuse que celle de produits pharmaceutiques. Il y a en effet de moins en moins de fabricants de vaccins dans le monde, ce qui peut s’expliquer par des considérations économiques.
Cependant, la politique de vaccination, en ce compris l’intervention dans le coût de certains vaccins, est du ressort des autorités publiques. Celles-ci, pour fixer la politique de vaccination, chargent des experts scientifiques indépendants de définir quelles sont les vaccinations pertinentes pour quels groupes-cibles.
Elles procèdent par marché public d’achat pour sélectionner le fabricant qui fournira les vaccins nécessaires. Cette procédure permet de limiter les conflits d’intérêt avec la fixation de critères et d’objectifs clairs et publics, de mettre en concurrence les différents producteurs de vaccins et d’obtenir les meilleurs prix.
Toute combinaison de plusieurs préparations vaccinales dans une même seringue fait l’objet d’études cliniques rigoureuses avant de recevoir une autorisation de mise sur le marché.
On vérifie notamment que les composants sont compatibles et que le fait de mélanger les vaccins pour une injection unique n’altère l’efficacité d’aucun de ceux-ci.
Le système immunitaire d’un enfant peut faire face chaque jour à plusieurs centaines de substances qu’il rencontre dans son environnement, sans aucun effet négatif pour son système immunitaire. Les données scientifiques montrent que l’administration de plusieurs vaccins ou de vaccins combinés n’est pas dangereuse pour le système immunitaire. En plus, on évite des piqûres supplémentaires et des visites chez le médecin ou chez le pédiatre.
La plupart des réactions après l’injection d’un vaccin sont mineures et passagères.
Les effets indésirables les plus courants sont, dans le cas des vaccins injectables, une douleur, un gonflement ou une rougeur à l’endroit où la piqûre a été réalisée (moins d’1 personne sur 10 vaccinées). On peut aussi observer une légère fièvre, avec des douleurs musculaires ou articulaires (moins d’1 personne sur 10 vaccinées). Ces réactions se produisent habituellement dans les 24 à 48 heures après la vaccination et peuvent persister 1 à 2 jours. Le vaccin contre la rougeole peut provoquer une éruption de la peau 6 à 12 jours après la vaccination et durer 1 à 2 jours.
Les effets indésirables graves sont très rares. Par exemple, les réactions allergiques sévères surviennent dans 1 cas sur 1 million de doses administrées.
Plus d’informations : Comment se déroule une vaccination ?
Le vaccin contre le tétanos donne régulièrement des réactions locales à l’endroit où le vaccin a été injecté. Plus d’une personne sur deux ressent une gêne à l’endroit de la piqûre et une personne sur trois présente un léger gonflement ou une rougeur.
Ces réactions, qui apparaissent dans les heures qui suivent l’administration du vaccin, sont généralement modérées. Toutefois, il arrive qu’elles soient plus prononcées : le gonflement est important, on constate une zone dure, chaude, rouge, douloureuse. Ceci se produit plus souvent lorsque les rappels de vaccin antitétanique sont fort rapprochés. Il faut attendre 10 ans entre deux rappels, sauf si une situation particulière le nécessite.
Des effets indésirables généraux, comme de la fièvre, des maux de tête ou des courbatures, sont peu fréquents.
Les vraies réactions allergiques graves, qui réclament un traitement médical immédiat, sont extrêmement rares. Elles surviennent dans les 15 à 20 minutes qui suivent l’injection. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de rester sur place pendant ces quelques minutes.
Non, ce vaccin ne cause pas l’autisme.
RRO désigne le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons. Il est administré aux jeunes enfants dès l’âge de 12 mois.
Des affirmations ont circulé sur un possible lien entre cette vaccination et l’autisme (un trouble du développement neurologique avec des difficultés de communication et d’interaction avec les autres). Toutefois, elles ont été démenties, après l’analyse d’études scientifiques effectuées dans le monde entier, par l’Organisation mondiale de la Santé.
D’où venaient ces affirmations ? A la fin des années 90, une étude publiée dans The Lancet (une célèbre revue médicale) a évoqué une relation RRO-autisme. Il est apparu, toutefois, que cette étude constituait une véritable escroquerie scientifique. Dix ans plus tard, d’ailleurs, l’article a été retiré de la revue. Mais dans l’intervalle, le doute s’était propagé dans les esprits, tant du public que des professionnels. On a alors observé une baisse des taux de vaccination RRO chez les bébés. Une baisse dommageable, puisque les infections visées ne sont pas anodines. Le virus de la rougeole, par exemple, attaque le cerveau dans 1 cas sur 1.000. Il peut provoquer des troubles neurologiques graves, voire mortels.
Des épidémies de rougeoles refont surface ces dernières années, notamment en Europe et en Belgique en raison de personnes pas, ou pas suffisamment, vaccinées.
Un facteur de proximité dans le temps entretient toujours les craintes, à tort. Le vaccin RRO est administré entre 12 et 13 mois. Et c’est justement peu après, dans la 2ème année de vie de l’enfant, qu’en général l’autisme est diagnostiqué. Si des troubles du comportement apparaissent chez l’enfant après une vaccination RRO, il s’agit d’une simple coïncidence. Les causes exactes de l’autisme ne sont pas encore toutes identifiées mais ce sont les facteurs génétiques qui semblent jouer un rôle essentiel dans sa survenue.
Non, il n’y a pas de lien entre la vaccination contre l’hépatite B et la sclérose en plaques.
La sclérose en plaques est une maladie qui touche le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Evoluant lentement, par poussées successives, elle provoque notamment une paralysie des membres inférieurs. On ne connaît pas les causes exactes de la maladie.
Régulièrement, dans les médias, ressurgit une controverse sur un possible lien entre la vaccination contre l’hépatite B et l’apparition de la sclérose en plaques. De nombreuses études réalisées sur le sujet n’ont jamais fait apparaître de lien de causalité entre l’apparition de la sclérose en plaques et la vaccination contre l’hépatite B. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, rien dans les données cliniques, épidémiologiques et expérimentales disponibles actuellement n’apporte de preuve de l’existence d’un lien de cause à effet entre les deux.
Dès 1999, la Belgique a mis en œuvre une vaccination systématique des nourrissons et des pré-adolescents (11-12 ans) contre l’hépatite B. S’en prémunir est important : l’hépatite B est une maladie grave du fait qu’elle peut devenir chronique et provoquer, après plusieurs années, une cirrhose ou un cancer du foie. Ce risque est d’autant plus élevé que l’infection survient tôt dans la vie. La vaccination à l’âge recommandé constitue la meilleure approche pour contrôler, éliminer et éradiquer l’hépatite B dans notre pays.
Si, après une vaccination, l’un des symptômes décrits ci-dessous apparaît, il faut immédiatement contacter un médecin ou un service d’urgences :
- une éruption cutanée pouvant s’accompagner de démangeaisons ou de bulles ;
- un gonflement des yeux et du visage ;
- une difficulté à respirer ou à avaler ;
- une perte de connaissance.
Ces réactions sévères d’hypersensibilité ne surviennent que très exceptionnellement. D’autres effets, moins dangereux et passagers, sont plus fréquents (par exemple, une rougeur, une douleur ou un gonflement à l’endroit où le vaccin a été administré ou un peu de fièvre et des douleurs musculaires).
Plus d’informations : Comment se déroule une vaccination ?
Les vaccins ont pour principe de mettre les mécanismes de défense de notre corps à contribution : ils stimulent la formation d’anticorps contre un virus ou une bactérie en particulier. Si par la suite nous sommes exposés à ce microbe, notre système immunitaire est prêt à contre-attaquer efficacement. En effet, se faire vacciner, c’est se protéger de la maladie sans risquer ses conséquences.
Entre 5 mois et 2 ans, les enfants forment leur propre système immunitaire au contact des différentes maladies infectieuses. Ils s’immunisent naturellement contre différents microbes en y étant exposés tous les jours dans leur environnement.
Toutefois, il existe des microbes qui peuvent engendrer d’emblée des maladies qui sont à tort considérées comme de simples « maladies d’enfant », bénignes, alors que leurs potentielles complications sont graves, voire mortelles. Les oreillons, par exemple, s’accompagnent d’une inflammation très douloureuse des glandes salivaires et peuvent causer des atteintes au système nerveux central. La rougeole s’accompagne d’une inflammation du cerveau dans 1 cas sur 1.000 et peut occasionner des troubles neurologiques graves, voire mortels, chez des enfants tout à fait sains auparavant.
La vaccination épargne ce type de risque, non négligeable, aux enfants. Elle n’altère pas la capacité de leur corps à se construire une protection naturelle contre les agents extérieurs (allergènes, poussières, microbes contre lesquels il n’existe pas de vaccin…).
De plus, certaines vaccinations reçues dans la prime enfance protègent toujours la personne à l’âge adulte. Elles la préservent de maladies qui sont plus intenses et occasionnent plus de complications si on les contracte étant adulte.
Actuellement, aucune étude scientifique ne permet d’attribuer des effets aux traitements homéopathiques.
Certaines substances homéopathiques s’appellent « vaccins » ou « antivaccins ». Il n’y a aucun mécanisme plausible, ni aucune étude scientifique, qui prouve que ces dilutions pourraient prévenir une maladie à prévention vaccinale. Aucune étude n’existe pour prouver une efficacité sur les effets indésirables liés à un vaccin, au-delà d’un effet placebo.
Plus d’informations : Comment se déroule une vaccination ?
La vaccination est généralement réalisée par un médecin : un pédiatre, un médecin généraliste, une sage-femme, l’équipe d’une consultation ONE jusqu’à 6 ans inclus, l’équipe de Promotion de la Santé à l’Ecole, ainsi que les infirmiers s’il y a eu prescription médicale.
La vaccination peut se faire en cabinet privé ou en maison médicale, dans les consultations ONE ou lors des bilans de santé par les services de Promotion de la Santé à l’Ecole.
Les plannings familiaux, les centres de médecine du travail et différents services des hôpitaux (pédiatrie, gynécologie/obstétrique, cliniques du voyage…) assurent également certaines vaccinations.
Pour les vaccins peu courants, par exemple celui contre la fièvre jaune, seuls des centres de vaccination agréés peuvent effectuer l’injection.
Plus d’informations : Par qui et où se faire vacciner ?
Pour prendre une bonne décision liée à la vaccination, vous pouvez interroger l’ensemble des professionnels de santé qui vous entourent (médecin traitant, infirmiers, pharmaciens…).
Votre médecin traitant est généralement celui qui possède la vision la plus complète et la plus actuelle de votre état de santé.
Vous pouvez également obtenir des informations auprès d’une consultation ONE et du Service de Promotion de la Santé à l’Ecole de l’établissement fréquenté par votre enfant.
Est-ce une bonne idée de se documenter via Internet ?
Les informations qui circulent sur le web sont d’accès facile, mais ne sont pas toujours fiables et peuvent apporter aussi de la désinformation. Vérifiez que le site source indique clairement sa mission, fournit de l’information actualisée et qui s’appuie sur des données scientifiques émanant d’organismes reconnus.
Par exemple, l’Organisation mondiale de la Santé a créé le label Vaccinesafetynet qui identifie des sites présentant des informations fiables, rigoureuses et scientifiques au sujet de la vaccination, et ce, en plusieurs langues.
Les explications trouvées sur le web ne remplacent pas l’information donnée de vive voix par un professionnel de la santé.
L’information qui nous est proposée sur Internet est de plus en plus personnalisée, elle dépend de nos recherches et de nos préférences (des algorithmes influencent les contenus que nous recevons). Le fait de voir resurgir régulièrement le même type d’informations peut nous donner l’impression d’être expert en la matière. Cependant, lorsque l’on recherche des faits scientifiques, mieux vaut rester attentif et comparer différentes sources, plutôt que de se contenter des informations qui nous arrivent automatiquement.
Avant de procéder à la vaccination, le professionnel de santé discute avec vous d’un certain nombre de points (votre état de santé, les traitements en cours, vos allergies, les réactions qui sont éventuellement manifestées lors d’une vaccination précédente…).
Une bonne partie des vaccins recommandés sont des vaccins injectables. Ils sont contenus dans des seringues préremplies, prêtes à l’emploi.
Le vaccinateur vous installe sur une chaise, un fauteuil, une table d’examen… en vous recommandant de vous décontracter. Après avoir désinfecté l’endroit où la piqûre sera faite, il administre le vaccin par voie intramusculaire ou par voie sous-cutanée. Chez les adultes, la piqûre est généralement faite dans l’épaule ; chez les nourrissons qui ne marchent pas encore, dans la cuisse.
Le professionnel inscrit la vaccination dans votre dossier et sur votre carte vaccinale (ou dans le carnet de vaccination de l’enfant) en précisant la date, le nom du vaccin et le numéro de lot.
Il vous demande de patienter quelque temps, pour vérifier qu’aucune gêne particulière n’apparaît et qu’une allergie à l’un des composants du vaccin ne se déclenche pas.
Il est possible de réaliser plusieurs injections de vaccins lors d’une même consultation.
Plus d’informations : Comment se déroule une vaccination ?
Une vaccination peut être légèrement douloureuse au moment de la pénétration de l’aiguille et de l’injection du produit. Toutefois, cela ne dure que quelques secondes.
Il n’est pas utile de prendre un anti-douleur (comme du paracétamol) avant de se présenter chez le vaccinateur. Pour les personnes qui redoutent la douleur de la piqûre, il existe en pharmacie, sur prescription médicale, des crèmes anesthésiantes à appliquer au préalable sur la zone de peau concernée.
Il importe surtout de ne pas se crisper et de respirer profondément au moment de l’injection. La légère sensation de douleur à cause de l’aiguille peut se voir augmentée à cause de la peur. Pour les enfants, il est important que les parents et les professionnels soient rassurants. Les professionnels de santé peuvent aider à gérer cette situation.
Après la vaccination, on peut ressentir différentes manifestations, la plupart du temps modérées et passagères (douleur, gonflement local…). Ce n’est pas automatique. Cela dépend des personnes et du type de vaccin.
Si un effet que vous pensez lié à la vaccination vous inquiète, contactez le vaccinateur pour lui demander conseil.
Plus d’informations : Comment se déroule une vaccination ?