L’infection à HPV est considérée comme l’infection sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète : environ 80% des gens seront infectés un jour par un papillomavirus humain.
Le papillomavirus humain (HPV), c’est quoi ?
Le papillomavirus humain provoque des infections au niveau des organes sexuels et dans la région de l’anus, tant chez l’homme que chez la femme. Le HPV est également responsable d’infections de la bouche et du pharynx.
Certains types d’infections à papillomavirus humain présentent un haut risque d’évoluer en cancer : du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de la verge, de l’anus, de la bouche et du pharynx. D’autres HPV sont également responsables de l’apparition de verrues génitales.
Qu’est-ce qui cause la maladie ?
Les infections à papillomavirus humain sont dues au virus du même nom, couramment appelé le « HPV ». Il existe plus de 100 types de HPV, dont une quarantaine peuvent provoquer des infections au niveau des organes génitaux, de l’anus ou de la gorge, tant chez l’homme que chez la femme. Les deux types de virus à haut risque les plus fréquents sont les HPV 16 et HPV 18.
Comment attrape-t-on la maladie ?
Les infections à papillomavirus humain se transmettent lors des relations sexuelles ou lors de caresses intimes sans pénétration. Le préservatif ne protège pas totalement contre une infection transmise par le HPV.
Les infections à papillomavirus humains sont très contagieuses. Tant que le virus est présent dans l’organisme de la personne, celle-ci reste contagieuse.
Quel est le temps d’incubation de la maladie ?
Dans le cas d’une infection persistante du col de l’utérus provoquée par un HPV à haut risque, un cancer met en moyenne 15 à 20 ans à se développer. L’évolution de la maladie est la suivante :
- col de l’utérus infecté par une infection à papillomavirus humain persistante ;
- lésions précancéreuses ;
- cancer invasif.
Quels sont les symptômes des infections à papillomavirus humains ?
La majorité des infections à HPV sont asymptomatiques et passent donc inaperçues. Dans la plupart des cas, les infections par HPV guérissent spontanément en 6 à 18 mois et ce sans aucune conséquence sur la santé.
Dans 10% des cas, l’infection est persistante et peut entraîner de sévères complications telles que des cancers au niveau des organes génitaux, de l’anus, de la bouche et de la gorge. En Belgique, environ 20% des cancers liés au HPV sont diagnostiqués chez les hommes.
Quelles sont les personnes les plus à risque d’attraper des infections à papillomavirus humains ?
Les infections à HPV surviennent chez l’homme et la femme. Près de 80% de la population générale est infectée au cours de sa vie par un type de virus HPV. Certaines personnes sont toutefois plus à risque :
- les personnes ayant une vie sexuelle précoce ;
- les personnes ayant (eu) de nombreux partenaires ;
- les personnes ayant des antécédents d’infection transmissible sexuellement ;
- les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
Quelles sont les personnes les plus à risque de développer une forme grave ?
Les personnes atteintes d’une immunodépression, les patients ayant eu une transplantation ou ceux qui vivent avec le virus du sida courent un risque accru d’infection HPV persistante et de lésions cancéreuses.
Quelles sont les complications éventuelles dues à la maladie ?
L’infection peut persister pendant des années. Lorsque certains types de papillomavirus s’installent de façon permanente, principalement les HPV 16 et 18, ils peuvent transformer petit à petit les cellules normales en cellules cancéreuses.
Chez les femmes, le cancer le plus fréquent est celui du cancer du col de l’utérus.
Chez les hommes, le cancer le plus fréquent est celui de la sphère ORL. Ils représentent 77% des cancers induits par HPV chez l’homme, suivi par le cancer de l’anus (15%) et du pénis (8%).
Certains types de HPV peuvent également provoquer des verrues, appelées des « condylomes », sur les organes génitaux, notamment l’anus, le pénis chez l’homme et les grandes lèvres chez la femme.
Existe-t-il un traitement contre les infections à papillomavirus humains ?
Il n’existe pas de traitement spécifique contre les infections à papillomavirus humain. Ce sont les conséquences de ces infections qui sont traitées telles que les lésions précancéreuses, les cancers et les verrues génitales.
Que faire en cas de contact avec une personne infectée ?
Dans la majorité des cas, les infections à HPV sont asymptomatiques. Dès lors, sauf si on remarque la présence de condylomes sur les organes sexuels, il n’est généralement pas possible de savoir si une personne est infectée.