Les méningocoques peuvent être présents au niveau du nez et de la gorge, sans pour autant rendre malade : 5 à 10% de la population sont porteurs de la bactérie sans avoir de symptômes. Lorsque les méningocoques se multiplient et passent dans le sang, on parle alors d’infection invasive à méningocoques. Les méningites et les septicémies sont deux formes d’infections graves causées par les méningocoques.
Qu’est-ce qui cause la maladie ?
Les infections invasives à méningocoques sont dues à la bactérie Neisseria meningitidis. Il existe différentes souches de cette bactérie, principalement A, B, C, W135, X et Y. Le nombre de cas, en particulier dus à la souche C, a fortement diminué depuis l’introduction de la vaccination en 2002. Actuellement, la souche B est celle que l’on rencontre le plus en Belgique (environ 60% des cas).
Comment attrape-t-on la maladie ?
La bactérie responsable des infections se transmet de personne à personne, par contact étroit et prolongé avec un porteur du germe. Elle circule via des gouttelettes de salive infectée ou des sécrétions nasales, notamment par la toux, les éternuements, les postillons, les baisers…
Les infections invasives à méningocoques sont contagieuses. Il n’y a pas que les personnes malades qui les communiquent. Elles peuvent aussi être transmises par des porteurs sains, chez qui la bactérie n’entraîne pas de symptômes.
Une personne infectée est contagieuse 7 jours avant les premiers signes de la maladie. Si elle ne reçoit pas de traitement, elle reste contagieuse durant les 7 jours qui suivent l’apparition des symptômes.
Quel est le temps d’incubation de la maladie ?
Le temps d’incubation peut varier entre 2 à 7 jours. Il est le plus souvent de 3 à 4 jours.
Quels sont les symptômes des infections invasives à méningocoques ?
Les méningocoques peuvent être présents dans les muqueuses respiratoires d’une personne, sans pour autant la rendre malade.
Les formes les plus graves des infections à méningocoques sont les méningites et les septicémies ou encore l’association des deux.
Les symptômes d’une méningite sont : fièvre, maux de tête violents accentués par le bruit et la lumière, nausées, vomissements, douleurs articulaires, raideur de la nuque et du tronc, somnolence, confusion, coma.
La septicémie peut se manifester sous forme de forte fièvre, accompagnée ou pas de petites taches rouges ou violacées sur la peau.
Quelles sont les personnes les plus à risque d’attraper des infections invasives à méningocoques ?
- Les enfants de moins de 5 ans
- Les adolescents
- Les jeunes adultes
Les grands rassemblements de foule, les voyages dans des contrées où la bactérie circule abondamment et certains problèmes médicaux augmentent le risque de contracter la maladie.
Les personnes qui ont été exposées aux facteurs de risques, tels qu’un contact avec une personne infectée par cette bactérie, un tabagisme actif ou passif, sont plus à risque d’attraper une infection invasive à méningocoques.
Quelles sont les personnes les plus à risque de développer une forme grave ?
Les personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies ou qui présentent divers problèmes médicaux tels qu’une absence ou un dysfonctionnement de la rate, une cirrhose du foie, une insuffisance rénale… sont davantage exposées aux formes graves de la maladie.
Quelles sont les complications éventuelles dues à la maladie ?
Les méningites et les septicémies peuvent laisser des séquelles permanentes importantes telles que des troubles de l’ouïe, de la vue, de la parole, un retard mental, une nécrose de peau et une amputation dans le cas de septicémies. Suivant l’âge, les séquelles surviennent dans 10 à 20% des cas.
Sans traitement, les méningites à méningocoques sont mortelles dans 50% des cas. Même avec un traitement, le taux de mortalité reste proche des 10%.
Existe-t-il un traitement contre les infections invasives à méningocoques ?
Le traitement repose sur l’administration d’antibiotiques et une prise en charge du malade aux soins intensifs. Il doit être entamé dès les premières 24 heures. En raison de leur taux élevé de mortalité, les infections à méningocoques constituent une urgence médicale absolue.
Que faire en cas de contact avec une personne infectée ?
Un traitement antibiotique préventif est recommandé aux personnes ayant eu des contacts proches avec un malade, y compris durant les 7 jours précédant le début de sa maladie. Ce traitement doit être pris, de préférence, dans un délai de 24-48h après le contact à risque mais il peut être administré jusqu’à maximum 7 jours suivant celui-ci. Si le malade fréquente une collectivité telle qu’une école, un internat, une maison de repos… des mesures seront prises par les autorités sanitaires pour protéger les autres occupants.