Les oreillons sont une maladie infectieuse aiguë qui entraîne le gonflement douloureux d’une ou plusieurs glandes salivaires.
Qu’est-ce qui cause la maladie ?
Les oreillons sont causés par un virus de la famille des Paramyxoviridae appelé virus « ourlien ». Il existe plusieurs sérotypes de ce virus.
Une infection par plusieurs sérotypes du virus au cours d’une vie est théoriquement possible.
Cependant, une fois que l’on a eu la maladie des oreillons, on bénéficie d’une immunité naturelle à vie contre le sérotype de virus que l’on avait contracté.
Comment attrape-t-on la maladie ?
Le virus se transmet de personne à personne via des microparticules de salive infectée projetées dans l’air via les postillons, les éternuements, la toux… Le virus peut également se transmettre via des objets contaminés par de la salive infectée.
Les oreillons sont très contagieux. La période pendant laquelle le malade est contagieux commence plusieurs jours avant le début de l’apparition des symptômes et se poursuit durant les 5 jours suivant l’apparition de l’inflammation de la glande parotide, la plus importante des glandes salivaires située au-dessous et en avant de chaque oreille.
Quel est le temps d’incubation de la maladie ?
Le temps d’incubation des oreillons dure entre 12 et 25 jours.
Quels sont les symptômes des oreillons ?
Les oreillons occasionnent le gonflement des glandes parotides. Le plus souvent, les deux côtés du cou sont atteints. Ce gonflement est douloureux et s’accompagne de fièvre, de maux de tête, d’une sensation de malaise et d’un manque d’appétit.
Dans 20 à 30% des cas, surtout avant l’âge de 2 ans, il n’y a pas de symptômes. La maladie passe inaperçue.
Quelles sont les personnes les plus à risque d’attraper les oreillons ?
- Toutes les personnes qui ne sont pas vaccinées ou naturellement immunisées
- Les personnes vaccinées depuis plus de 5 à 10 ans, car la protection que confère la vaccination diminue avec le temps
- Les jeunes adultes entre 18 et 25 ans vivant en collectivité
- Les jeunes adultes n’ayant reçu qu’une dose du vaccin RRO (rougeole, rubéole et oreillons)
- Les adultes nés avant 1985 n’ayant pas développé la maladie ou n’ayant pas été vaccinés
Quelles sont les personnes les plus à risque de développer une forme grave ?
- Les personnes non vaccinées ou insuffisamment vaccinées
- Les personnes dont le système immunitaire est affaibli
Quelles sont les complications éventuelles dues à la maladie ?
Les complications possibles des oreillons sont nombreuses et variées. Néanmoins, les séquelles permanentes sont rares. La maladie peut donner lieu à diverses inflammations :
- Une méningite : une inflammation des membranes entourant le cerveau
- Une encéphalite : une inflammation d’une partie du cerveau
- Une ovarite : une inflammation d’un ovaire, pouvant exceptionnellement entraîner une stérilité
- Une orchite : une inflammation d’un testicule, pouvant exceptionnellement entraîner une stérilité
- Une mammite : une inflammation du sein
- Une pancréatite : une inflammation du pancréas. Cette inflammation est toutefois plus rare et survient dans 4% des cas chez les personnes non vaccinées
Existe-t-il un traitement contre les oreillons ?
Il n’existe pas de traitement spécifique contre les oreillons. Par contre, on peut lutter contre leurs symptômes. On peut par exemple prendre des antidouleurs pour soulager le malaise général et les maux de tête. Privilégier les aliments mous et liquides permet aussi de diminuer la douleur provoquée par la mastication. En règle générale, la guérison survient spontanément après 8 à 10 jours.
Que faire en cas de contact avec une personne infectée ?
Il n’y a pas de traitement préventif à mettre en œuvre en cas de contact avec une personne atteinte des oreillons. Si celle-ci fréquente une collectivité (crèche, école, internat…), des mesures seront prises par les autorités sanitaires pour tenter de limiter la transmission du virus.
Une vaccination de rattrapage peut être administrée aux personnes qui n’ont pas reçu antérieurement les deux doses de vaccin RRO recommandées. La vaccination de rattrapage est également recommandée aux personnes qui ont eu des contacts avec des personnes infectées. Néanmoins, cette vaccination n’enraye pas le processus d’incubation.
Il convient d’éviter le contact durant la période contagieuse entre le malade et les enfants immunodéprimés ou des adultes mal vaccinés.
Des mesures d’éviction sont à discuter pour les femmes enceintes non-immunisées au cours du premier trimestre de leur grossesse et les personnes immunodéprimées.